Une présentation des chenilles processionnaires et de ses enjeux pour la santé.

Focus
Les limites planétaires
Ces limites concernent neuf processus biophysiques qui, ensemble, régulent la stabilité de la planète. Ces limites sont ainsi des seuils au-delà desquels les équilibres naturels terrestres (les neuf processus) pourraient être déstabilisés et les conditions de vie devenir défavorables à l'humanité et au vivant.
Le concept de « limites planétaires » a été défini, en 2009, par une équipe internationale de chercheurs et repris par le Stockholm Resilience Centre.
Il a été ensuite adopté par l'Organisation des Nations unies, l'Agence européenne de l'environnement et la Commission européenne ( publication de la Commission « Bien vivre dans les limites de notre planète »).
Neuf limites planétaires ont été définies. Il s'agit de processus naturels qui interagissent et forment ensemble le « système Terre » :
- le changement climatique ;
- l'érosion de la biodiversité ;
- la perturbation des cycles biogéochimiques de l'azote et du phosphore ;
- le changement d'usage des sols ;
- l'acidification des océans ;
- l'utilisation de l'eau douce ;
- l'appauvrissement de l'ozone stratosphérique ;
- l'augmentation des aérosols dans l'atmosphère ;
- l'introduction d'entités nouvelles dans la biosphère.
Pour chacun de ces processus un seuil (une limite) à ne pas dépasser a été identifié en s'appuyant sur la mesure de plusieurs indicateurs..
Comment est mesurée une limite ?
- Pour le changement climatique, par exemple, un des indicateurs suivi est la concentration de CO2 dans l'atmosphère. Celle-ci ne doit pas dépasser une valeur située entre 350 parties par million (ppm) et 450 ppm. La teneur moyenne actuelle est d'environ 420 ppm par rapport à l'ère préindustrielle.
- Pour l'érosion de la biodiversité, on dispose de plusieurs indicateurs dont le taux d'extinction sur un million d'espèces par an. Alors que le seuil bas de la limite est fixé à 10 extinctions par an sur un million d'espèces, chaque année entre 100 et 1 000 extinctions sur un million d'espèces sont enregistrées dans le monde.
- Le changement d'usage des sols s'évalue en comparant la surface forestière actuelle à celle d'avant 1700. Pour le bon fonctionnement de la planète, il est nécessaire de conserver 75 % de la superficie forestière « originelle » et de ne pas passer sous la limite critique des 54 % (moyenne des écosystèmes forestiers tropicaux, tempérés et boréaux). Aujourd'hui seules 60 % des surfaces forestières d'avant 1 700 sont encore boisées.
Pour découvrir l'ensemble des indicateurs utilisés, consulter la page dédiée du gouvernement français.
En 2023, un nouveau rapport du CGDD « La France face aux limites planétaires » a repris cette approche et a détaillé la contribution de la France au dépassement de cinq des neuf limites pouvant faire l'objet d'une analyse de portée nationale.
Plus localement, Epures a réalisé un rapport « Quelle participation du Sud Loire à l'atteinte des limites planétaires ? »
Aller plus loin : la théorie du Donut
Les sciences naturelles ont défini les limites extérieures détaillées précédemment, « le plafond ». Pour l'économiste anglaise Kate Raworth qui a travaillé pour Oxfam, la justice sociale permet de définir les limites intérieures, « le plancher ». Ces limites relèvent des droits humains, des besoins essentiels attachés à chaque personne pour assurer son épanouissement.
A partir du diagramme initial, entre les limites extérieures et intérieures, se dessine une forme bien reconnaissable… un donut. Au sein de celui-ci se trouve l'espace sûr et juste pour l'humanité, dans lequel peut prospérer une économie inclusive et durable. Consulter l'article dédié sur Oxfam France.